Pourquoi innover est si compliqué?

Tester une nouvelle plateforme où aucun de nos concurrents n’est pour le moment présent. Innover. Aller à gauche, quand l’ensemble du marché va à droite. Embrasser le start-up mindset et le agile way of working.

Tous ces « buzzwords » et toutes ces questions animent les débats quotidiens de beaucoup d’agences et d’annonceurs. En Belgique plus particulièrement, un marché où les moyens pour tester des choses ne sont pas toujours ceux de nos voisins. Et où il aura fallu que nous soyons confrontés à une crise sans précédent dans l’histoire pour que l’adoption du Digital par le marché s’accélère.

 

Ricky Barry et le tir “underhand”

D’où nous vient cette résistance au changement? Pourquoi cette tendance à (vouloir) faire comme les autres ou “comme on a toujours fait”?

Ces questions, Rick Barry ne se les est jamais posées.

Sauf si vous êtes un suiveur assidu de la NBA, vous n’avez probablement jamais entendu parler de ce Monsieur au nom tout droit sorti de l’Amérique du Midwest. Derrière, se cache pourtant l’un des meilleurs joueurs de basket-ball de tous les temps

Au côté de noms plus ronflants tels que Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar, Larry Bird ou, bien évidemment, MJ, il fait partie de ces joueurs qui ont dominé leur époque, marqué les esprits et remporté de nombreux trophées.

Toutefois, si il y a une chose pour laquelle le vrai fan de NBA connait Rick Barry (au-delà de sa réputation d’être le coéquipier le plus détestable de la terre entière), c’est ceci:

Rick Barry tirait ses lancers-francs “par-dessous”. Et il était plutôt bon dans l’exercice. Pour ne pas dire: tout simplement l’un des meilleurs tireurs de lancers-francs de tous les temps. En effet, pendant toute sa carrière pro, il n’a jamais eu un pourcentage de tir en-dessous des 88%. Mieux: plus les années passaient, plus il devenait meilleur dans l’exercice, finissant sa carrière à une moyenne de près de 94%

En d’autres mots: faire faute sur Rick était l’équivalent d’affronter Thanos – une sentence inévitable.

Le changement, c’est maintenant?

So what? Et bien, c’est là que tout cela devient intéressant (je l’espère – désolé pour l’attente): Rick Barry est le seul joueur dans l’histoire moderne de la ligue à avoir adopté cette technique de tir.

Malgré le fait que de nombreux joueurs et coachs de basket aient confirmé que tirer le sorte permettait un bien meilleur contrôle de la trajectoire du tir, et en faisait donc la technique idéale pour le lancer-franc.

Malgré le fait qu’une autre légende du basket US, Wilt Chamberlain, le seule homme à avoir inscrit 100 points en 1 match, ait lui-même vu sa moyenne au tir bondir après avoir adopté la même technique

Malgré les stats. Malgré tous les arguments rationnels, aucun autre joueur n’a fait pareil. Personne n’a jamais remis en cause, dans le monde du basket pro, le fait que tirer un lancer-franc, c’est comme ça:

Et pas comme ça:

Au grand désarroi de ce cher Rick .

Adopter en tant que marque une attitude d’entrepreneur

Une histoire qui démontre la force de l’habitude et l’importance du regard des autres, dans notre façon de travailler. Face à quelque chose qui nous apparaît comme nouveau, malgré tous les chiffres, statistiques et data disponibles, nous prenons souvent le parti de la non-action, par peur du ridicule ou par habitude.

Combien de fois n’avons-nous pas entendu parler de ces fameux “cases”, pour justifier ou rassurer sur l’efficacité et la pertinence d’un nouvel outil, d’une nouvelle plateforme ou d’un nouveau format? Combien de marques sont restées à quai, à force de fixer leurs concurrents dans le blanc des yeux et d’attendre que l’autre fasse le premier pas, “histoire de voir si ça marche”?

Et bien, pendant ce temps, certaines marques prennent une ou plusieurs longueurs d’avance. 

On parle beaucoup de Twitch en ce moment. Et, de manière plus générale, de la montée en puissance du eSport, et de comment s’y raccrocher, en tant que marque/annonceur. 

Pendant que certains se posent des questions, d’autres ont déjà pris le train en marche depuis longtemps: je pense notamment à cette brillante campagne de Wendy’s, qui a su ancrer de manière hyper-pertinente la marque dans l’univers des gamers. Et qui, depuis, continue sur la même lancée

Des campagnes qui, pour le coup (et cerise sur le gâteau), n’ont pas coûté grand-chose d’un point de vue production. Et où la prise de risque est calculée, pour ne pas dire minimale.

Y a plus qu’à 🤷

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